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Tant que je me souviens...
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17 octobre 2005

Ma nouvelle vie

Cette rencontre avec Alain Souchon allait changer ma vie.

 Une amitié commençait à s’installer. J’avais 15 ans. C’était nouveau, des copains j’en avais eu avec qui je partageais des moments, avec qui souvent je passais seulement le temps mais onn’avait pas vraiment grand-chose à se dire…là c’était différent.

Il racontait bien son histoire, parlait de sa triste vie avec émotion et aussi humour. Il était très marrant mon nouveau copain.

 En classe on passait tout notre temps à rire, des rires monstrueux, interminables, douloureux à la fin, on sortait de la classe en courant, en hurlant de rire, les portes des autres classes s’entrouvraient les profs nous regardaient passer, consternés ou prêts à rire, eux aussi.

On nous appelait les Alain. La directrice essayait en vain de nous séparer, elle faisait semblant d’être sévère et avait du mal et parfois n’arrivait même pas à retenir sa propre envie de rire. On s’est même un jour retrouvés dans la rue, les gens nous prenaient pour des fous. C’est vrai que je n’ai jamais vu, depuis, quelqu’un avec un fou rire dans la rue…

 Côté études on était complémentaires ; lui, bon en anglais, bien sûr, et en français et moi en math, physique et chimie. Alors on s’aidait, on copiait l’un sur l’autre et parfois trop bien car un jour j’ai été 1er en compo d’anglais (moi si nul) et lui second. Il n’était pas très content…

 Il habitait dans le 15ème arrondissement et moi à Levallois-Perret, pour aller de l’un chez l’autre, en métro, il fallait changer à Opéra. Donc on prenait le métro ensemble mais comme à Opéra on avait encore des choses à se raconter, l’un continuait dans la direction de l’autre. Arrivés à destination l’autre disait Alain je t’accompagne jusqu’à Opéra. Et on repartait dans l’autre sens….

Nous habitions tous les deux avec une mère, une grand-mère, et un frère dans le même genre d’appartement, HLM amélioré. La mère d’Alain écrivait des romans à l’eau de rose son nom d’auteur était un anagramme de Madeleine Pierre et Alain : Nell Pierlain. J’étais impressionné de côtoyer un écrivain.

Elle avait de l’esprit et elle aussi me faisait rire, d’ailleurs je la faisais rire moi aussi, encore des fous rires.

La grand-mère d’Alain avait un fort accent, elle roulait les « r ».

« Il nous casse les orrrreilles la gauffrrrrette avec son Santiano ! »

 On se retrouvait donc chez l’un ou chez l’autre pour papoter ou faire nos devoirs. J’essayais, en vain de faire comprendre les maths à mon copain. Le galvanomètre à cadre mobile le fait encore rire, 40 ans après. J’avais beau lui dire : « Arrête ! C’est sérieux, c’est pour demain ! »

Rien à faire. Le seul nom « galvanomètre à cadre mobile » le faisait mourir de rire et bien sûr moi avec à la fin…Si un jour vous le rencontrez, au lieu de lui dire que vous aimez ses chansons dites lui : « galvanomètre à cadre mobile », vous verrez…

Notre prof de géographie nous avait demandé de faire la carte de France en pâte à modeler (il ne savait décidément pas quoi inventer pour nous intéresser).

On était donc installés dans la cuisine d’Alain avec nos plaques de contre-plaqué, nos bâtons de pâte à modeler, du vert pour les forêts, du marron pour les montagnes (sûrement du blanc pour le Mont-Blanc) et du bleu pour les mers et les fleuves.

On avait décalqué la carte de France pour la recopier sur nos plaques. Il avait fallu sacrément réfléchir pour trouver comment recopier ce calque.

Puis on modelait la pâte, en la roulant vivement, en la pétrissant entre nos mains et on l’appliquait en tas plus ou moins gros. Avec un couteau de cuisine on façonnait les montagnes, reconstituant les vallées comme sur la photo du livre (tiens, l’auteur était monsieur Kienast !) et jetant souvent des coups d’œil au travail de l’autre. Ca prenait forme.

On était assez satisfaits et même surpris d’y être arrivés. Bon, il est vrai qu’un enfant de 5 ans aurait fait mieux mais lui au moins avait l’entraînement !

Et puis il fallait coller des étiquettes pour le nom des sites et des principales villes.

On était penchés studieusement et collions en nous appliquant. Soudain, j’entends un petit rire naissant, je lève la tête et vois mon copain hilare. Il me montre sa carte. Il avait appelé un fleuve « Crack ». Et ça a déclanché une avalanche d’inventions de noms qui nous faisaient de plus en plus rire.

Le prof n’a rien remarqué car il avait dû apprécier l’œuvre artistique et n’avait pas contrôlé les noms. On a eu des bonnes notes.

Et les filles dans tout ça ?

 

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Commentaires
E
bj nous somme deux <br /> moi :espoir 15 ans<br /> <br /> lui :eli 16 ans<br /> nous cherchons des parrainer qui peutnous aiders nous sommes au togo .<br /> BP13415 lomé togo
N
il est trés bon<br /> il est érit d'une bon façon <br /> bonne chonce pour toi
M
Et il est d'accord, Alain Souchon que tu racontes, comme ça, vos souvenirs d'enfance ! En tout cas, moi ça me va... Encore, encore !!!
A
Bah oui c'est mon ami d'enfance.<br /> Ca dure depuis plus de 40 ans et il est venu passer le WE en Provence, chez moi, il y a 15 jours.<br /> Mais cela n'a rien de bien exceptionnel entre amis...
G
T'as connu Alain Souchon ?? Tu le vois encore ??
Tant que je me souviens...
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